Whisper...

AVEUX D'UN SILENCE...

Sous le masque de minuit, je redeviens...
La lune, enclume de mon humeur amarre à mes côtés, quand dans mon lit
j'entends le bruit d'une voix perdue dans l'écho des pas de cette joie égarée.
Pourtant, je ne peux ignorer cette lumière que reflète encore ma pensée
éveillée, de ma curiosité jugeant à distance la caresse invisible et rampante
sur ma peau coupable au ressenti affectif...
et rien de plus...
J'entends les murmures de cet amour si proche pourtant...que nenni...
seul le fond de l'angoisse au moment où une impulsion nerveuse titube
dans son mouvement, vers la nuit du rêve exigeant les réponses du vent accroupi et triste...
et rien de plus...
Dans l'extrême répulsion de l'instant, du mal de mer, sur le sol du naufragé, la rumeur se propage tel un voile entre mes veines...
et rien de plus...
Peaufiner la douleur de cette passion pour mettre fin à l'illusion, ecchymose
de cette voix, de cette image entachée dans la robe de ma nuit...
et rien de plus...
Réciter les cloches de minuit dans la fureur des rêves sous la peau de mon âme soeur, quand l'ancre de ma tourmente se noie dans les larmes de la peur fantomatique. Pour que l'obscurité tremblante au chevet de ma lune, vienne héler ce coeur nécéssiteux, quémandant la piété du sentiment tant désiré...
et rien de plus.

Photo: The Silent

Sergei Yatsenko