Des lyres des cris vains
DES LYRES DES CRIS VAINS
Jeter l'ancre dans le regard du jour
Quand l'écho du silence s'abîme à son tour
Le rêve emporté par les vents sans retour
Croise les cendres volantes de l'amour
Décryptant l'écriture qui soliloque
De ces mots qui consentent au monologue
Et où écrire l'espoir relève l'équivoque
Aux gallets de l'aurore et du prologue
Marquer encore de ces mots qui traînent
Dans l'aube du lendemain qui
les emmène
Vers les sentiers battus du poème
À la frontière de ces aveux en bohème
Ce n'est pourtant qu'une plainte prise dans la houle
Implorant le requiem du ciel qui les refoule
Quand la peine s'affiche dans la phrase saoule
La neige s'attarde dans les coeurs et roucoule
De l'émotion qui amarre en marge du vide
La consolation du temps se mire dans l'encre livide
Des songes oubliés où dorment les rides
Sous l'alphabet exilé des hivers placides.
Photo: Ella Image