Poussière de vie

POUSSIÈRE DE VIE

Les doigts glissent, s'accrochent à la nuit
Caressent le temps, le vent du ressenti
Énoncent et dérivent sans fin
S'appliquent, se reposent sur le chemin
S'envolent loin au delà des cimes
Là où l'amour rêve et rime
Ombre de vie mi-close
Regarde le silence qui se pose
S'étale comme un voile de saint
Flocons de neige en essaim
Sur les ailes d'un papillon
Fragments d'une vision
D'un non-dit qu'emporte la brume
Aux portes du mirage qui transhume
Des bruits de pas sur les feuilles
Le sommeil des amants qui accueille
Les heures de l'envie
Sur les corps qui se réconcilient
Le baiser du soleil qui se livre au dieu
Prospère l'espoir révérencieux
Sur les lèvres de l'incertitude
Dessine le galbe de la solitude
Qu'aborde une beauté invisible
Au toucher fascinant et irresistible
Suscite alors l'instant inaccessible
Du must, du néant, de l'infini
De la poussière qui s'enfuit.

Photo: Poussière d'étoile

Ludovic Florent